Une société minière indienne "accusée" de préparer l’arrivée des rebelles au Maniema, à Uvira et à Kalemie

Une société minière indienne "accusée" de préparer l’arrivée des rebelles au Maniema, à Uvira et à Kalemie

Congo Enyanya Asbl, une ONG basée à Kinshasa soupçonne SOGECOM Sarl de préparer la progression des rebelles de l'AFC/M23 dans la province du Maniema, à Uvira dans la province du Sud-Kivu et à Kalemie dans la province du Tanganyika.

"Il est profondément regrettable de constater que, malgré toutes les alertes faites jusqu’ici SOGECOM Sarl continue à fonctionner normalement avec les RDF M23-AFC d’un côté et le gouvernement congolais de l’autre côté. A qui profite cette double casquette ? Comme toujours, ce sont encore les même qui en souffrent : le peuple", alerte Congo Enyanya Asbl.
Depuis le 21 mars 2025, cette Asbl a pris connaissance de la lettre du ministre national congolais des Mines adressée au Secrétaire Exécutif de la CIRGL, basée à Bujumbura-Burundi. Le ministre demande d’urgence l’ouverture d’une enquête et la prise des mesures conservatoires afin de prévenir l’exportation illégale des lots de minerais récemment pillés en RDC acheminés au Rwanda.

Le ministre des Mines précise qu’au cours de la semaine du 10 au 16 mars 2025, les exportateurs des produits stannifères installés à Goma ont été victimes d’un pillage systématique relevant d’un vandalisme abject de la part des Forces des Défenses Rwandaise (RDF) avec ses troupes supplétives de M23 et consort.
Congo Enyanya est sidéré par la quantité des lots pillés au total de 186.660,6 Kg équivalent à 4.666.515 dollars américains uniquement dans la ville de Goma pour Gisenyi-Rwanda. Ces lots sont répartis comme suit : 17.467,1 Kg de cassitérite soit 436.677,5 dollars américains ; 7.445,4 Kg Coltan soit 186.135 dollars américains ; 4 748,1 Kg Wolframite soit 118.702 dollars américains. Il est à souligner que la même opération s’est fait également à Bukavu (Sud-Kivu) au vu et au su de tout le monde où les camions contenant des minerais en attente d’autorisation d’exportation et ceux trouvés dans les entrepôts ont été acheminés à Cyangugu au Rwanda.

"Nous encourageons le gouvernement à suivre ce dossier sans relâche, afin que justice soit faite et que ces actes de la même manière que les tueries que subissent nos compatriotes ne restent impunis. Ayant pris le temps de lire et de comprendre toutes les publications déjà faites à ce sujet notamment sur 7sur7.cd ; zoom-eco.net ; mines.cd etc. Il est avéré que, tous sont unanimes sur la collusion de la Société indienne SOGECOM avec les RDF M23-AFC qui occupent depuis janvier et février 2025 les villes de Goma et de Bukavu. Cela s’explique clairement par le fait que, Seul l’entité de traitement SOGECOM Sarl de Dharam Kotecha était épargnée de ce pillage et n’a jamais été inquiété par ces derniers".
Ce qui est surprenant jusque-là est que, seule SOGECOM Sarl est autorisée à fonctionner dans ces deux provinces occupées. C’est dans ces conditions qu’il s’est approprié tous les minerais ravis et traversés. Elle les a étiquetés et les a exportés à partir du territoire rwandais comme s'ils provenaient du Rwanda alors que ce sont des produits du vandalisme et du pillage en RDC.

Cela étant, il est facile de comprendre que SOGECOM Kotetsha pouvait favoriser l’entrée des RDF M23-AFC dans ces provinces.
Connaissant l’histoire du Grand-Kivu dans le secteur économique et minier, "nous pouvons aller un peu plus loin pour prouver que l’histoire s’est répétée. Tenez ! En 1998 la SOCOMI SA, Société appartenant à Kotetcha qu’ils ont convertie en SOGECOM Sarl juste après les années 2010 mais, qui garde le même siège social à Bukavu Nyawera, avait été fermée parce que dans le rapport de l’Union Européenne, elle était citée de manière grossière. Il lui était reproché l’exploitation et la commercialisation illicites des minerais provenant des sites des zones rouges appelés minerais de sang à cause des preuves des violations des droits humains".
A cette époque encore SOCOMI SA Kotecha était de mèche avec la rébellion du RCD-Goma. Dharam le Fils de Ketane Kotecha qui gère SOGECOM est en même temps, pour se bâtir une crédibilité, membre de l’équipe de la chaine d’approvisionnement de T.I.C (Tantalum Niobium International Study Center) pour la traçabilité via ITSCI. C’est pourquoi il bénéficie de la complaisance parce que c’est son groupe sociétaire pour verser les produits.
Congo Enyanya dénonce le stratagème de la Société SOGECOM de Dharam Kotetcha parce qu’en même temps, elle a « le monopole de fait » dans les provinces envahies par les rebelles mais, elle continue à fonctionner aussi normalement au Maniema précisément à Kindu, à Lubutu et Punia contrôlés par le Gouvernement. "Ceci nous inquiète beaucoup.

Nous craignons que SOGECOM puisse favoriser la progression des rebelles soutenus par le Rwanda dans les zones contrôlées par le gouvernement où elle exerce ses activités. Uvira donc et Kalemie où elle fournit le riz ne sont pas épargnés. Somme toute, nous demandons à la population d’ouvrir l’œil et le bon, pour dénoncer cette tromperie qui risque de nous amener le M23 au Maniema en leur préparent lit sournoisement. Nous ne comprenons pas pourquoi le ministre des Mines tarde à ravir l’agrément de cette Société avant que le pire n’arrive. Nous en appelons le gouvernement de prendre des mesures qui s’imposent dans un délai raisonnable afin de l’empêcher d’agir davantage. Nul n’est au-dessus de la loi. Lorsque nous voyons le châtiment que le gouvernement utilise à ceux qui essayent d’approcher les rebelles même de loin, on se demande si Dharam résiste puisqu’il est d’origine indienne ou c’est pour une raison que nous ne devons pas savoir ?"
Depuis des longues années, la famille Kotetcha "trompe" la population en commercialisant plusieurs produits de première nécessités (riz, sucre, farine, savon, huile et divers.) alors que c’est pour masquer ses principales activités qu’ils mènent dans le secteur minier. "Nous n’avons rien contre lui mais nous nous demandons comment il travaille aisément avec les rebelles sans aucune inquiétude malgré toutes les dénonciations et rapports qui pèsent sur elle".

Il n’y a pas longtemps que cette Asbl a suivi le ministre de la Communication et medias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dire que les rebelles fabriquent les faux billets de francs congolais. "Oui, c’est chez Kotetcha qu’on vient les déposer. Chaque jour, il y a un Land-Cruser de 5 portes de la couleur blanche avec 2 sport-light, sans plaques d'immatriculation, qui vient du Rwanda avec ces billets contrefaits pour les déposer chez-lui à Africom où il fait les activités d’échanges, transferts des monnaies etc. C’est juste à côté du monument de la paix à côté de sa station d’essence pour ceux qui connaissent Bukavu".
"Nous demandons au gouvernement qui est mieux renseigné de prendre une décision qui s’impose en vue de sanctionner définitivement les activités de SOGECOM Sarl sur toute l’étendue de la RDC.

Aussi à la population de rester vigilante parce que, nous craignons que ce Monsieur ne soit pas en train de préparer l’arrivée des rebelles au Maniema à Uvira et à Kalemie comme c’est le cas dans les deux Kivu où nous compatissons avec la population pour la situation tragique qu’elle surmonte au quotidien.
Démenti de SOGECOM sur sa collusion avec le mouvement rebelle SOGECOM en apportant son démenti rapporte que ses activités ont été suspendues depuis l’arrivée du M23 dans la partie orientale de la RDC. Elle conteste la présentation de Dharam Kotecha comme dirigeant puis qu’il ne figure ni dans ses statuts ni dans son organigramme officiel. Cette société minière y voit une tentative de nuire à sa réputation, probablement promue par un concurrent ou toute autre personne malhonnête. Elle cherche la provenance de ces accusations répétées et sans fondement.
Selon cette société minière, après l’occupation des villes de Goma et de Bukavu par le M23, les banques, institutions financières et services miniers ont cessé leurs activités. La cessation des activités de ces institutions ont rendu toute exploitation ou exportation impossible. Elle souligne que les zones minières ont été classées « rouges » par le gouvernement de la République Démocratique du Congo.

La Gazette du Continent.

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