Dans le cadre de la lutte contre le M-pox, la deuxième réunion de la Commission de Riposte Épidémique et Communautaire (CREC) s’est tenue à Goma le 16 janvier 2025.
Cet échange a permis de mettre en lumière les difficultés persistantes qui freinent une réponse efficace dans la province du Nord-Kivu, situé dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
L’un des principaux obstacles soulevés est le manque criant de moyens logistiques. Les équipes sur le terrain, notamment celles en charge des supervisions dans les zones de santé (ZS) dites « hot spots », ne disposent pas de véhicules dédiés. Cette lacune rend les interventions moins fluides et complique l’évaluation des besoins réels des populations, notamment dans les camps de déplacés. Une demande officielle d’appui matériel a été adressée à l’International Medical Corps (IMC) et d’autres partenaires.
Outre les contraintes matérielles, la réunion a mis en exergue des défis organisationnels. Certains partenaires internationaux, dont l’implication est cruciale, n’assistent pas régulièrement aux réunions de la CREC. Pour pallier cette absence, une correspondance formelle sera envoyée pour réaffirmer l’importance de leur présence. Parallèlement, des efforts seront entrepris pour améliorer la coordination entre les acteurs, en particulier lors des descentes sur le terrain.
Les lacunes dans la remontée des données des zones de santé, notamment à Goma et Karisimbi, ont également été discutées. Les points focaux locaux ont signalé une baisse du nombre d’alertes, bien que les cas confirmés de M-pox augmentent. Pour résoudre cette incohérence, un renforcement des capacités des acteurs locaux, ainsi qu’une supervision accrue, sont envisagés.
Par ailleurs, les efforts de communication doivent être renforcés pour maximiser l’impact des campagnes de sensibilisation. La mise à jour de la cartographie des radios partenaires, indispensable pour diffuser des messages de prévention, reste incomplète. Cette carence limite la portée des activités de sensibilisation, malgré la disponibilité des médias engagés.
Les discussions ont abordé la nécessité d’adapter les supports de communication aux différents publics cibles. Les affiches, par exemple, doivent être traduites en Anglais pour répondre aux besoins des contingents anglophones. La CREC espère que ces ajustements permettront une meilleure adhésion des communautés et des partenaires.
En dépit des difficultés, cette réunion témoigne de l’engagement des acteurs de la riposte à identifier et résoudre les problèmes pour limiter l’impact de cette épidémie.
Magloire Mutulwa