Nord-Kivu : la fragilité du cessez-le-feu mise à l'épreuve par les rebelles du M23-AFC

Nord-Kivu : la fragilité du cessez-le-feu mise à l'épreuve par les rebelles du M23-AFC

Les affrontements ont repris dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles de l'alliance Fleuve Congo-M23-RDF. Ce dimanche 25 août 2024, ces affrontements prolongés ont permis aux rebelles de l'Alliance Fleuve Congo-M23 (M23-AFC) de prendre le contrôle de Kikuvo, un village situé dans le territoire de Lubero. Cette action constitue une violation flagrante du cessez-le-feu signé à Luanda entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation de l'Angola.

Vers 8h20, un hélicoptère arborant des couleurs militaires a été pris pour cible par les rebelles du M23-AFC-RDF à Bunagana. Selon une source locale, l'appareil, dont l'origine reste à déterminer, s'est replié vers l'Ouganda après avoir été attaqué alors qu'il survolait une zone forestière congolaise.

Les rebelles ont rapidement dénoncé ce qu'ils qualifient de « violation de l’espace M23 », tandis que les autorités de Kinshasa n'ont pas encore réagi à cet incident. Cette situation illustre la fragilité du cessez-le-feu et la complexité des dynamiques régionales dans cette zone troublée.

L'accord de cessez-le-feu, conclu le 30 juillet 2024 entre Kinshasa et Kigali sous la médiation de l'Angola, prévoyait un arrêt des hostilités à partir du 4 août 2024. Cependant, la prise de Kikuvo et l'incident impliquant l'hélicoptère militaire montrent que cet accord reste précaire, et que la situation sur le terrain demeure tendue.

 

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