Nangaa à Tshisekedi : "il a trompé l'opinion, en niant l'existence d'un accord politique qu'il a bel et bien conclu avec son prédécesseur"

Nangaa à Tshisekedi : "il a trompé l'opinion, en niant l'existence d'un accord politique qu'il a bel et bien conclu avec son prédécesseur"

Après la déclaration du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi niant un quelconque accord entre Joseph Kabila et lui après la publication des résultats des élections de 2018, plusieurs voix se lèvent et s'opposent à cette affirmation.

C'est le cas de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en 2018 et devenu opposant de celui que lui-même a déclaré Président de la République.

Selon Corneille Nangaa, Félix-Antoine Tshisekedi a menti l'opinion en niant cet accord qui l'a mis à la tête du pays et regrette comment le chef de l'Etat a choisi New-York (États-Unis) pour briser ce pacte à 3 mois des élections.

"A 90 jours de l'expiration irréversible de son mandat, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a fait le choix intentionnel d'une fuite en avant, pensant ainsi tromper l'opinion en niant l'existence d'un Accord politique qu'il a bel et bien, en âme et conscience, conclu avec son prédécesseur. Un accord dont il sait pertinemment bien que la clause principale le lie. Pourquoi le Chef de l'État a-t-il choisi le siège de l'ONU pour briser ce pacte républicain qui le lie et grâce auquel il a été investi à la fonction qu'il exerce ?"

Et d'ajouter que "pendant qu'il affirme avoir été approché par deux personnalités dont il a cité les noms pour assumer la charge de Premier ministre du dauphin de son prédécesseur. II ne peut qu'en tirer toutes les conséquences à l'approche de l‘échéance du 20 décembre 2023. Sur pied dudit accord politique, des institutions de la République ont été installées, cas du gouvernement (Ordonnance N° 19/056 du 20 mai 2019 portant nomination du Premier Ministre Ilunga Ilunkamba) ; de la composition des bureaux de l'Assemblée nationale et du Sénat".

Corneille Nangaa indique que cette déclaration faite par Félix-Antoine Tshisekedi, désacralise et réduit sa fonction.

"En perdant son sang-froid sur une matière aussi sensible face au public venu l'écouter à New York, Félix-Antoine Tshisekedi a désacralisé la fonction de Président de la République et réduit celle-ci à sa plus simple expression. Ce qui le discrédite définitivement et le disqualifie pour compétir à l'élection présidentielle" a-t-il conclu.

 

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