Malgré les dispositions légales condamnant le plagiat d’une œuvre intellectuelle d’autrui, les plus malins essayeront toujours de contourner la loi devant une justice complaisante et corrompue au grand de l’auteur et du propriétaire lésé afin de passer entre les mailles du filet.
Comme c’était l’histoire entre ses trois chansons, une affaire de plagiat passée presqu’inaperçue et n’ayant même pas fait des vagues.
Il y a eu la chanson ’’Ebale ya Zaïre’’ de Lutumba Simaro sortie en 1972 dans laquelle, il pensait à sa dulcinée Mbole Jeanne, qui voyagea sur le fleuve Zaïre, le laissant à Kinshasa en larmes. ’’Nga na libongo naleyi Mbole’’.
Ensuite la chanson ’’Ebale Congo’’, une chanson du guitariste-soliste de l’orchestre Brazzavillois le" Super Boboto : SBB en sigle, orchestre créé au mois d’avril 1968 à Brazzaville dans le bar ’’Chez Faignond’’, un orchestre qui venait faire certains de ses enregistrements à Kinshasa au studio Vévé de Verckys Kiamuangana. Le SBB avec son fameux slogan ’’Ebonga, ebonga te toujours meilleur’’.
Un orchestre disparu en 1982 pour le grand regret des mélomanes.
Enfin la chanson ’’Nzela ya Bandundu’’ de Ndombe Opetun le chanteur, une de ses premières chansons dans l’orchestre Ok Jazz de Franco (1975-76).
Une chanson composée à l’époque où il fut encore patron de son orchestre ’’Afrizam’’ plus tard le ’’Makina Loka’’ en souvenir de son voyage dans le Bandundu, son terroir avec son orchestre par voie fluviale.
Même si les trois chansons ont une similitude saisissante du côté orchestration et rythmique, les thèmes abordés avaient tous comme dénominateur commun : le voyage à bord du bateau sur le fleuve Congo.
Entre le ’’Ebale Zaïre et Ebale ya Congo’’ les deux chansons ne se démarquaient sur le plan thématique. Mais aussi celle de Ndombe. On dirait que les 3 chansons étaient sorties du même moule ?
Je me demande surtout qui avait plagié sur l’autre entre Ndombe, Simaro et Loumande ? Les trois étant presque tous disparus, seul le fleuve Congo nous sert de témoin aujourd'hui.
Allô le fleuve Congo, Allô !
Dary Abega
