Des prestataires de soins qui offrent des services de santé aux adolescents et aux jeunes n'utilisent pas souvent les documents normatifs. Constat du directeur du programme national de santé de l'adolescent qui se préoccupe de l'amélioration de l'accès des jeunes et adolescents aux services de santé sexuelle et reproductive. Un séminaire est organisé du 15 au 16 août 2024 par l'ONG Cadre de concertation de la femme congolaise (Cafco) avec l'appui de l'Union européenne dans le cadre du projet Sharp.
La République Démocratique du Congo (RDC), immense pays avec une population estimée à plus de 89 millions d’habitants en 2017 et représente l’un de plus grands défis démographiques.
Elle est le 4ème pays le plus peuplé d’Afrique avec un taux d’accroissement démographique qui est passé de 2,9 % en 2014 à 3,3 % (2017) et qui va doubler d’ici 2037.
Cependant, 60 % de cette population a moins de 20 ans et les femmes en sont la majorité (52 %).
Ce pays dont la majeure partie de sa population vit dans une pauvreté indescriptible est potentiellement riche de par sa faune, sa flore, son sol et son sous-sol.
Selon la Banque Mondiale, la RDC fait partie des 5 pays où le niveau de pauvreté est le plus élevé. Selon les données disponibles, 88 % de la population se situe en deçà du seuil de pauvreté. Il se vérifie par ailleurs que le taux de chômage en RDC est très élevé.
Sur ce, tenant compte de toutes ces réalités et vu que la gestion de la croissance démographique est un indice de développement d’un pays, il est souhaitable que le Gouvernement de la RDC fasse sa priorité la problématique de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
Le plan stratégique national de la planification familiale à vision multisectorielle "PSN/PF 2021-2025" renseigne que la prévalence contraceptive moderne en 2020 est de 15,5 % et qu’on envisage d’atteindre 23 % en 2025 et 30 % en 2030. On note aussi une faible couverture en service de planification familiale adaptée aux adolescents et jeunes (30,6 % seulement de Formation sanitaire "Fosa" offre le service de santé sexuelle et reproductive aux adolescents et jeunes (SSRAJ) et pourtant c’est une catégorie sexuellement active et exposée à plusieurs risques.
Il y a également une faible disponibilité des normes et directives sur la planification familiale au niveau de Fosa offrant la planification familiale de 48 % (EPSS 2017-2018).
C’est ainsi que, le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise, partenaire du Programme National de Santé des Adolescents (PNSA) et qui contribue à lutter pour l’amélioration de l’accès des femmes en général, plus particulièrement des adolescents et jeunes organisent dans le cadre du projet "Sharp" cette activité de dissémination de quelques textes légaux relatifs à l’accès des adolescents et jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive.
L'objectif est de contribuer à l’amélioration de l’accès des adolescents et jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive.
Il est question de vulgariser les fiches techniques sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes ainsi que le livret des informations utiles sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes à l’usage des prestataires de service mais également de rendre disponible les fiches techniques sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes ainsi que le livret des informations utiles sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes à l’usage des prestataires de service.
Les organisateurs attendent que les fiches techniques sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et Jeunes ainsi que le livret des informations utiles sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes à l’usage des prestataires de service soient vulgarisées.
Les fiches techniques sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes ainsi que le livret des informations utiles sur les services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes à l’usage des prestataires de service soient disponibles.
Après l'étude, selon le directeur du Programme national de santé de l'adolescent, Fidèle Mbadu Muanda, il a été remarqué que les prestataires de soins qui offraient des services de santé aux adolescents et jeunes n'utilisaient pas souvent les documents normatifs.
"Nous nous sommes posés la question de savoir comment offrir des services de santé de qualité si nous n'utilisons pas les documents normatifs. Voilà la raison qui nous a poussés organiser cette formation avec l'appui de Cafco".
En fait, il est question de former les prestataires de soins sur l'utilisation de tout ce qui est services de santé adaptés aux adolescents et jeunes, mais aussi sur l'utilisation des documents normatifs puisque ce sont ces documents normatifs qui guident les prestataires à offrir des soins de santé de qualité.
"C'est dans le cadre du projet Sharp qui est un projet de plaidoyer pour l'amélioration de l'accès des adolescents et jeunes aux services de santé sexuelle et de la reproduction que nous avons eue à mener deux enquêtes", a soutenu la cheffe du projet Mimy Mupunga.
A l'issue de ces enquêtes, nous avons trouvé qu'il y a un problème par rapport à l'accès aux textes normatifs et réglementaires. "Nous sommes en contact depuis que nous avons commencé ce projet avec le Programme national de santé de l'adolescent. C'est ainsi qu'il avait mis à la disposition de Cafco deux documents importants pour les prestataires des services pour qu'ils puissent vulgariser ces deux documents. C'est le souci qui servira les prestataires des services de bien rendre service aux adolescents des jeunes qui vont se présenter dans les formations sanitaires.
Un projet mis en oeuvre dans trois provinces
Ce projet est implémenté dans trois provinces de la RDC sont la ville de Kinshasa qui est la capitale, le Kongo Central à Matadi et le Kwilu à Kikwit.
Les prestataires doivent avoir à l'idée qu'il y a de nouvelles lois qui régissent en matière de santé de la reproduction où les adolescents et jeunes ont droit aux services de santé sexuelle et de la reproduction. "Nous allons faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour qu'il puisse étendre de telles activités au niveau de toutes les provinces pour que chaque prestataire puisse être au même niveau et avoir le même niveau d'information".
La Gazette du Continent