Cela fait juste une année, le vendredi 26 juillet depuis que la junte a pris le pouvoir au Niger. Douze mois après l'avènement des militaires au pouvoir, la question des droits de l'homme reste préoccupante.
Le 28 juillet 2023, deux jours après la prise du pouvoir par les militaires, le général de brigade Abdourahmane Tiane déclarait que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) respecterait tous les engagements que son pays, le Niger, a souscrit dans le domaine des droits humains.
Un an après le putch, des organisations de la société civile dressent un tableau peu reluisant de la situation des droits de l'homme au Niger.
Insa Garba, un ancien rapporteur général de la commission nationale des droits de l'homme suspendu au lendemain du coup d'Etat militaire, a déclaré que "les violations les plus graves auxquelles notre pays fait face, ce sont les atteintes à la vie, les atteintes à l'intégrité physique et les déplacements des personnes du fait essentiellement des activités des groupes terrorristes et cela malgré l'avènement du CNSP".
Dans ce chapitre, "nous relevons aussi que les arrestations arbitraires, extrajudiciaires et le maintien en prison des anciens dignitaires du régime renversé", explique Assoune Hamani, secrétaire exécutif du collectif des organisations de défense des droits de l'homme et de la démocratie.
Par ailleurs, concernant le droit de manifester, le mouvement patriotique pour la citoyenneté responsable (MPCR) est d'avis qu'aucune entrave ou dérive dictatoriale ne peut être mise sur la tête du pouvoir militaire. En ce qui concerne la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de penser et le droit à la liberté de manifestation sur la voie publique, elles sont à ce jour entièrement et totalement respectées, assure Ibrahim Namaiwa, membre du MPCR.
Concernant la liberté de presse, elle n'est pas non plus respectée. Des professionnels des médias sont interpellés et mis en prison. "Même si aujourd'hui, nous n'avons pas un média fermé, des journalistes ont été interpellés et certains sont encore en prison", déplore Brah Souleymane, ancien secrétaire de la communication de la maison dissoute.
Une année aprés le coup d'Etat militaire, les activités des partis politiques demeurent suspendues et toutes initiatives de manifestations pour la libération de l'ancien président renversé, Mohamed Bazoum et de son épouse, sont interdites.
Achille Kanza