Qui est le général Tchiani qui a défié le président Mohamed Bazoum ?
Il est à la tête de la garde présidentielle depuis 2011, Abdourahmane Tchiani est issu des rangs de l’armée de terre, il a été promu sous la présidence de Mahamadou Issoufou, dont il serait un « fidèle parmi les fidèles.
Homme de confiance de l’ancien président Mahamadou Issoufou, il a dirigé, depuis 2015, ce corps d’élite de l’armée nigérienne, en charge de la sécurité du chef de l’Etat. Mission qu’il a remplie en mettant en déroute des militaires qui ont tenté en 2015 et en 2021 de s’emparer du pouvoir. Mohamed Bazoum, qui a succédé à Issoufou à la tête du Niger en 2021, l’avait confirmé à ce poste stratégique.
Selon certaines sources, le président Mohamed Bazoum voulait se séparer de lui, un décret faisant état de son remplacement par le général Mohamed Toumba d’où le mouvement d’humeur de la garde présidentielle à l’origine du coup d’État.
Le chef de la garde présidentielle a annoncé ce vendredi 28 juillet à la télévision nationale avoir pris la tête du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a renversé le président Mohamed Bazoum deux jours plus tôt. Il a justifié le coup d’état par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays.
« Mes chers compatriotes, de toute évidence, les autorités déchues se sont engagées à mettre en place une sorte de milice pour leur seul intérêt », a affirmé le nouvel homme fort du Niger.
Il a appelé à la sérénité, au calme, à la vigilance et à un sursaut patriotique pour relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux.
Le général Tchiani a promis de lutter contre le détournement des deniers publics, contre l’impunité, la corruption sous toutes ses formes et le népotisme. Pour lui, le pouvoir déchu a été incapable et a montré ses limites. Le nouvel homme fort est originaire de la région de Tillabéri (Ouest).
À Niamey, la population soutient la junte, elle a mis le feu au siège du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya).
Un coup d’État largement décrié par les puissances occidentales à commencer par la France. Le président français Emmanuel Macron a condamné ce vendredi depuis la Papouasie-Nouvelle-Guinée « avec la plus grande fermeté le coup d'État militaire », « dangereux » pour la région, et a appelé « à la libération » du président Mohamed Bazoum.
Jean-Claude Mombong