La Commission de suivi des actions du chef de l'État (COSAS), une structure opérant dans le territoire de Luozi dans la province du Kongo Central tente d’intimider des chefs d’établissements des écoles dans le secteur de Balari, groupement de Ndoba.
Ses membres se sont rendus d’abord à l’Ecole primaire Kimbami et ensuite à l’Ecole primaire de Nzala au début du mois de novembre 2024. L’objectif de la mission était de procéder au contrôle des finances des établissements scolaires et des centres de santé.
« Je les ai reçus ce matin au bureau. Leur mission est vouloir nous contrôler financièrement avec les frais de fonctionnement et autres activités. Mais j'ai trouvé que leur ordre de mission n'était pas authentique. J'ai refusé leur mission que nous qualifions de tracasseries. J'en ai fait part au chef de secteur qui a salué notre décision », a confié Olivier Kuelatuka, directeur de l’Ecole primaire Kimbami.
En se rendant à l’Ecole primaire Nzala, cette mission a constaté que le bureau du directeur de cette école ne disposait pas d’une photo officielle du chef de l’Etat et le drapeau. Ces failles trouvées étaient un prétexté pour cette mission d’infliger une amende de 500.000 francs congolais à cette école. Après une après discussion sur le montant à payer, les deux parties se sont convenues à un montant de 200.000 francs congolais.
L’ordre de mission que détenait cette mission contenait des accusés de réception des différents cabinets ministériels. Cette structure a proposé aux ministres qu’elle a saisis les actions à mener dans les écoles et les centres de santé de cette partie de la province du Kongo Central. En commençant leur mission, cette structure n’avait pas encore reçu l’autorisation de tous les ministères à qui elle avait adressé sa correspondance.
« Je leur ai demandé s’ils pouvaient nous brandir les autorisations qui leur donner droit de mener cette mission. Nous leur avons dit que nous dépendons d’une hiérarchie pédagogique au niveau de l’Education nationale qui ne reconnait pas cette association. Nous n’avons aucune instruction de la hiérarchie pour recevoir une délégation pareille. Nous leur avons demande s’ils sont entrés par quelle porte d’entrée de l’Education nationale pour entamer cette mission. Nous n’avons aucune instruction ni des inspecteurs ni du Sous-proved... Cela signifie par ce contrôle qu’ils viennent pour saboter les actions des inspecteurs mènent dans les écoles. Nous ne refusons pas leur mission mais l’ordre de mission qu’ils nous ont montré est en photocopie libre. Nous avons constaté que l’ordre de mission n’était pas authentique ».
En se rendant à l’Ecole primaire Nzala, l’équipe a pu contrôler les frais de fonctionnement, de l’environnement. Pour une école de cette contrée qui débourse une telle somme, ce sont tous les frais de fonctionnement du mois qui partent. C’est déjà un handicap majeur pour le fonctionnement de l’école. « Un blocage de fonctionnement de toute une école ». Le chef de secteur de Balari, Floribert Mayanza, a été saisi de cette affaire. Il en a fait part à l’administrateur du territoire de Luozi. Le chef de secteur ignorait la mission de COSAS dans les écoles et les centres de santé. Il a promis de s’impliquer pour que ces individus remboursent la somme d’argent qu’elle a reçue.
Floribert Mayanza a informé le président de cette structure des abus qui ont été commis par ses membres. Le coordonnateur de COSAS était étonné de ce comportement tout en arguant qu’ils ne sont pas habilités à procéder à des arrestations ou de mener une mission en infligeant des amendes à des tierces personnes. « Je lui ai dit qu’il instruise ses agents de remettre cette somme d’argent à l’Ecole primaire de Nzala avant que le pire n’arrive. J’ai appelé l’administrateur du territoire de Luozi qui était très fâché contre ce directeur qui a donné cette argent de manière "si légère" ».
La Gazette du Continent.