« Je suis très heureux de procéder ce jour à la signature de deux Echanges de Notes avec Son Excellence Monsieur Crispin Mbadu, Vice-ministre des Affaires Etrangères et Francophonie, dans le cadre de la coopération économique japonaise qui sera effectuée en vue de promouvoir le développement économique et social de la République Démocratique du Congo. Le premier projet, qui est à sa phase initiale, est financé à hauteur de quarante millions de Yen japonais (40.000.000 ¥) soit environ deux cent quatre-vingt-cinq mille dollars américains (285.000 USD), et consiste en la conception du plan de réhabilitation du Pont Maréchal à Matadi et de ses voies d’accès », a déclaré l’Ambassadeur du Japon en RDC Minami Hiro.
Il ne s’agit en aucun cas d’un micro-projet, a enchaîné le diplomate japonais, car une fois la conception terminée, il conduira automatiquement aux grands travaux de réhabilitation du pont lui-même. Comme vous le savez, le monde est confronté à une demande croissante de mobilité des personnes et des marchandises, alors que l’augmentation du prix des carburants pèse de plus en plus sur le coût des transports.
A travers ce projet, le Japon entend ainsi pérenniser les acquis de ce pont qui occupe une place importante dans la politique économique de la province du Kongo Central. Ce qui permettra de créer un réseau d’échanges dynamiques compte tenu de l’accroissement de la mobilité des personnes et des activités économiques. Le deuxième projet porte sur le Programme d’Assistance Alimentaire pour l’année fiscale 2023 d’une valeur de quatre cent cinquante millions de Yen japonais (450.000.000 ¥) soit environ trois millions deux cent mille dollars américains (3.200.000 USD).
Ce projet consiste à fournir du riz en vue de garantir la sécurité alimentaire de la population congolaise et de réaliser des projets à caractère communautaire grâce aux fonds issus de la vente de riz, qu’on appelle « fonds de contrepartie ». Depuis la reprise de la coopération alimentaire bilatérale en 2005, près de 300 projets d’une valeur de près de 48 millions de dollars américains ont été réalisés à travers le territoire national, y compris à l’Est et dans le Kasaï. Ceci a permis de produire chaque année des résultats positifs en faveur de la population défavorisée.
Cependant, la situation nutritionnelle en République Démocratique du Congo demeure encore fragile malgré quelques avancées significatives sur le plan socio-économique. La COVID-19, le changement climatique ainsi que la guerre en Ukraine sont des facteurs qui ont mis des millions de personnes en risque de famine. Par ailleurs, le Japon fait de la « notion de la sécurité humaine » l’un des principes majeurs de la politique de sa coopération en République Démocratique du Congo.
C’est pourquoi, avec ces deux projets, le Japon vise le développement économique et social de la République Démocratique du Congo à travers l’amélioration des infrastructures de transport et de la situation nutritionnelle pour le bien-être de la population congolaise. Pour terminer, je voudrais réitérer l’engagement et la détermination du Japon de continuer à appuyer les actions du Gouvernement de la République Démocratique du Congo conformément à son Plan National Stratégique de Développement. Et je reste convaincu qu’ensemble, main dans la main, nous surmonterons les défis que rencontrent ce pays afin qu’il connaisse un nouvel élan économique et social.
La Gazette du Continent
