Il y a dans la vie certaines personnes qui sont nées pour se rencontrer un jour et devenir des amis inséparables.
Comme l’histoire de Tabu Ley Pascal Rochereau, le chanteur auteur-compositeur de renom, patron de l’orchestre African Fiesta national, l’Afrisa international par après au retour de l’Olympia de Paris et un certain négociant dans le commerce de diamant, originaire de Katanga, Omer Mukala.
Les deux hommes avaient comme un seul dénominateur commun : la musique.
Le premier comme chanteur et un grand de la musique congolaise, le second un grand fanatique et inconditionnel de l’idole à la peau d’ébène.
Après les affaires rondement menées, Omer Mukala assistait aux concerts de sa vedette préférée Rochereau, il s’éclatait et dépensait sans réserve. Bourré de pognon. En tout cas, il gatait son artiste avec ses espèces sonnantes et trébuchantes. C’était dans ses habitudes. Son arrivée dans un concert fut un événement. De fanatique, il deviendra un très proche du ’’roi Rochereau’’, l’homme qui chuchotait à l’oreille du chef.
Et bientôt, ça sera la faillite et la banqueroute pour Omer Mukala, qui confondra l’argent des affaires à l’argent pour l’ambiance.
Ruiné, le Katanga était devenu loin similaire à la Patagonie. Alors par reconnaissance et gratitude, le chanteur Rochereau ne va pas pourtant se débarrasser de Mukala Omer comme un malpropre, non.
Il va tout simplement lui confier une nouvelle tâche, celle d’un émissaire, son ’’chargé d’affaires féminines’’. Mukala était devenu un homme habilité chargé de draguer les femmes convoitées par le boss. Ses capacités du temps de négoce de diamant lui faciliteront toute approche, dans la plupart des cas avec succès. Il ne ratait jamais sa mission et sa cible pour le bénéfice de son patron. Il avait tout intérêt.
Et finalement, Tabu Ley Rochereau lui immortalisera dans une chanson en s’adressant à un être X avec qui, il était en relation, l’obligeant de passer par Mukala pour lui transmettre tout message à sa destination.
’’Makambo nioso yebisa Mukala...’’
Voilà comment le nom d’un homme respecté au début Omer Mukala en l’occurrence, était devenu synonyme d’un envoyé spécial, d’un émissaire ou d’un messager chargé d’une mission d’entremetteur entre un homme qui convoitait une femme.
De nom propre d’une personne, Mukala était devenu un nom commun des personnes.
En faisant textuellement comme Mukala Omer le faisait avec Rochereau, seul moyen pour lui de vivre à l’époque.
Mukala, un nom déshonorant désormais. Mais dans une Afrique en crise, et surtout en RDC, les Mukala auront toujours des jours heureux et une très longue carrière. Un travail lucratif mais à haut risque.(sic)
’’Mukala, gouvernement, tiya ye miso ’’ un code d’envoi en mission signé Tabu Ley Rochereau à l’adresse de son ’’ambassadeur’’plénipotentiaire Mukala Omer.
Dary Abega