Le président du Mouvement pour le renouveau (MR), Clément Kanku, appelle le chef de l’État, Félix Tshisekedi, à consulter personnellement les principaux opposants du pays afin de réfléchir ensemble aux problèmes de la RDC, notamment l’agression rwandaise, et d’y trouver des solutions.
Il fait particulièrement référence à des figures emblématiques telles que Martin Fayulu de l’ECIDE, Moïse Katumbi d’Ensemble pour la République, ainsi qu’aux acteurs de la plateforme de l’opposition, le Front commun pour le Congo (FCC).
Cet ancien ministre et député honoraire élu de Dibaya, dans le Kasaï-Central, a tenu ces propos ce samedi 17 mai lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
Briser la méfiance
Tout en invitant ces leaders politiques à briser la méfiance, il estime que, pour l’instant, la paix et l’unité doivent primer sur les ambitions et les clivages politiques. Il précise cependant que sa démarche ne doit pas être confondue avec les récentes consultations nationales organisées à la demande du chef de l’État pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il suggère plutôt l’organisation d’une conférence nationale sur la paix, afin de permettre aux Congolais de dialoguer et de proposer des solutions concrètes pour mettre fin à la guerre.
Clément Kanku a souligné : « Nous sommes face à un problème d’agression et nous demandons au chef de l’État de ne pas se laisser distraire par tout ce qui vient de gauche à droite. Nous proposons que le président consulte les leaders politiques de l’opposition dont la voix compte dans ce pays. On le voit ailleurs : en France, lorsque des enjeux importants se présentent, Macron invite Madame Le Pen ou Monsieur Mélenchon, ses principaux opposants. Donc, si demain le chef de l’État pouvait inviter au Palais de la Nation Monsieur Fayulu, Monsieur Katumbi, et même la famille politique du FCC pour discuter des problèmes du pays, ce serait un excellent début. »
Dans la même logique, il a également appelé les opposants et leaders politiques à mettre le Congo au-dessus des ressentiments, rappelant que les élections passées et les frustrations qu’elles ont engendrées sont désormais derrière : « Les prochaines élections auront lieu en 2028. Ce qui importe aujourd’hui, c’est de préserver l’unité du pays, de s’unir dans un esprit national, de regarder dans la même direction et de briser les barrières de la méfiance et de la frustration. »
La Gazette du Continent pour Radio Okapi