La ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, en sa qualité de présidente de conseil d’administration de l’Institut des Nations unies pour la prévention du crime et de traitement des délinquants (UNAFRI) a présidé le 3 octobre 2023 à Addis-Abeba en Éthiopie, la 12ème réunion ordinaire du Conseil d’Administration de de cette organisation. Au cours de ces assises, la RDC a cédé son bâton de commandement à l’Ouganda.
« Je relève ici, la nécessité pour l’UNAFRI de faire peau neuve et de se repositionner pour devenir une agence vitale et active, visant à contribuer à la résolution des défis actuels qui affectent substantiellement le potentiel de l’Afrique. A cet égard, j’ai espoir de voir cette session contribuer à activer le pouvoir et les capacités des Etats membres à se concentrer sur les stratégies d’intervention. Je voudrais à ce niveau féliciter particulièrement l’Ouganda pour le parrainage de notre Institut depuis l’année 1989 à ce jour », a déclaré Rose Mutombo Kiese dans son discours d’ouverture.
Réalisations du mandat de la RDC
La République Démocratique du Congo a pris la présidence du Conseil de l’UNAFRI au moment où cet Institut était amputé depuis plusieurs années de ses dirigeants. A cela, il faut ajouter les effets néfastes de la pandémie de COVID-19 qui avait paralysé le monde. L’UNAFRI n’en était pas épargné. La ministre d’Etat, ministre de la Justice de la RDC a remercié John Sembuya, actuel Directeur Adjoint Intérimaire et tous les membres du personnel de l’UNAFRI qui, contre vent et marée avaient résisté face à la tempête qui avait failli emporter cet Institut.
Durant son mandat, la République Démocratique du Congo, sous l’impulsion de son Félix Antoine Tshisekedi, a mobilisé les Etats membres à payer leurs contributions. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire de l’UNAFRI, les contributions se sont élevées de quatre cent et trois mille à un million six cents et sept mille sept cent vingt-quatre dollars. « C’est ici pour moi l’occasion de remercier très sincèrement tous les États membres pour avoir répondu à mon appel ».
Par ailleurs, en exécution des recommandations de la session extraordinaire précédente, et par souci d’optimiser le fonctionnement de l’UNAFRI, il a été amorcé et finalisé le processus de recrutement du Directeur de cet Institut que la ministre d’Etat, ministre de la Justice de la RDC avait personnellement piloté. Par ailleurs, en vue d’assurer une meilleure communication entre la Direction de l’Institut et les pays membres du Conseil d’Administration, la RDC avait redynamisé les activités du Comité technique (TAC), organe institué par l’actuel Conseil en vue d’assurer l’accompagnement de l’Institut.
« Il est à noter également l’instauration d’un climat de confiance et de dialogue permanent entre mon cabinet et la Direction de l’UNAFRI. Certes, beaucoup reste encore à faire. Mais je reste convaincue que notre volonté commune mettra à profit ces quelques réalisations pour aller de l’avant. Notre réunion de ce jour est cruciale pour l’avenir de l’UNAFRI ».
Les participants à ces assises auront à examiner plusieurs points essentiels, notamment le projet du Plan Stratégique quinquennal 2024-2028, la proposition de révision des instruments administratifs et financiers dont les statuts de l’UNAFRI, le règlement du personnel et même notre propre règlement sera passé en revue. Conformément à ses Statuts, ils procéderont également à l’élection de nouveaux membres du Conseil d’Administration qui éliront enfin leur Président. « Comme vous le constatez, la tâche est certes ardue au regard de nombreux défis qui nous attendent. Mais l’important, c’est de mettre l’UNAFRI sur les rails ».
Le Directeur de l'UNAFRI, docteur Édouard Kitio,a noté que le mandat de son institution est très large et point n’est besoin d’insister davantage sur l’importance de la prévention du crime et la justice pénale dans la quête pour un développement durable et des sociétés stables fondées sur le respect de la règle du droit en général et des droits humains en particulier. Au moment où le monde entier fait face à des crises multiples, l’Afrique n’en fait pas exception.
Des multiples foyers de tentions sont observés de part et d’autre générant parfois l’instabilité politique et des guerres qui sapent des efforts de développement et accentuent la pauvreté et la misère des populations. Cette situation malheureuse créent un terrain fertile pour la commission des crimes et délits en général et la criminalité organisée en particulier. La communauté internationale est désormais engagée à une lutte sans merci contre le terrorisme, le blanchissement des capitaux à des fins de financement de terrorisme, le trafic des êtres humains, le trafic illicite de drogue, des armes à feu...
« C’est le moment que ou plus que jamais, notre Institut devrait jouer son rôle de prévention de conflits et des crimes dans la région africaine en bénéficiant du soutien du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et du Secrétariat général des Nations unies en faveur de la paix et de la sécurité dans le monde ».
La Gazette du Continent