L'actuel président du Sénégal a affirmé ce lundi soir 3 juillet 2023 qu'il ne se présentait pas pour un troisième mandat présidentiel. Une annonce prenant place dans un contexte très tendu dans le pays.
Le climat avant cette annonce était très tendu, son principal opposant ayant appelé à manifester massivement quel que soit son choix. Depuis des mois, le chef de l'État entretenait le flou sur sa candidature, laissant les Sénégalais spéculer dans l'attente de cette décision qui pourrait décrisper le climat politique.
Le président sénégalais Macky Sall a mis fin au suspense : il ne sera pas candidat à la présidentielle de 2024.
"Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024", a déclaré Macky Sall lors d'une adresse à la nation diffusée sur la télévision publique, mettant donc fin à un suspens de plusieurs mois.
Après avoir été un dirigeant du mouvement contre la candidature pour un troisième mandat de son prédécesseur, Abdoulaye Wade, au pouvoir de 2000 à 2012, et avoir soutenu à de multiples reprises qu'il ne ferait que deux mandats, le président Sall refusait depuis plusieurs mois de lever le doute sur ses intentions et n'a placé aucun dauphin sur le devant de la scène. Élu en 2012, réélu en 2019, il a fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Ses opposants estimaient donc qu'il avait fini ses deux mandats légaux. Mais ses partisans le présentaient comme leur candidat en 2024, arguant que la révision a remis les compteurs à zéro.
Né le 11 décembre 1961 à Fatick, est un homme d'État sénégalais. Il est président de la République du Sénégal depuis 2012.
Membre du PDS, il soutient le président Abdoulaye Wade lors de l'élection présidentielle de 2000. Par la suite, il est ministre des Mines, de l'Énergie et de l'Hydraulique de 2002 à 2003, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales de 2003 à 2004, Premier ministre de 2004 à 2007 puis président de l'Assemblée nationale de 2007 à 2008.
En 2008, après un conflit avec le président, il quitte le PDS et fonde l'APR, parti avec lequel il remporte l'élection présidentielle de 2012.
Au pouvoir, il met en place un vaste programme d'infrastructures. Lors de l'élection présidentielle de 2019, il est réélu pour un mandat de cinq ans (le quinquennat en place entre 1963 et 1993 et de nouveau pour le mandat commençant en 2007 est remis en place, le septennat ayant été en place de 1993 à 2007 et sur le premier mandat de Sall commençant en 2012).
Jean-Claude Mombong