La ville de Goma, située dans l'Est de la République Démocratique du Congo, est une fois de plus plongée dans l'insécurité. Le mardi 30 juillet 2024, aux alentours de 18 heures, des coups de feu ont été entendus dans le quartier Kasika, à proximité de l'endroit communément appelé "Kisoko" où sera construit un marché moderne dans la commune de Karisimbi. Un jeune garçon, Gaël Madilu Alimasi, revendeur de crédits téléphoniques et opérateur de mobile money, a été tué par balle par des bandits armés en tenue civile.
Selon des sources locales, les assaillants avaient dissimulé leur arme dans un sac. Lorsque notre reporter est arrivé sur les lieux après avoir entendu les coups de feu, il a croisé une moto transportant la victime encore en vie. Deux jeunes, dont un conducteur de moto et son passager, ont expliqué la scène en quelques mots.
Annie Masandi, cheffe du quartier Kasika, contactée par notre équipe, a précisé que l'arme utilisée par les meurtriers a été récupérée et identifiée par les services de sécurité. Elle a condamné cet acte de violence tout en précisant que les malfrats se sont dirigés vers le camp Katindo pour se cacher. « C'est vers 18 heures passées que j'ai été alertée au sujet de ce cas de meurtre par balle sur l'avenue Mweso. Il a été fusillé par des bandits armés en tenue civile qui portaient une arme cachée dans un sac. Ils semblaient le suivre. Arrivés à l'avenue Mweso, ils l'ont tiré à l'épaule gauche, juste en dessous de l'omoplate. Le garçon a été transporté par des habitants jusqu'au centre hospitalier "La Famille" où il a succombé à ses blessures vers 19 heures », a-t-elle expliqué.
Le corps du défunt a été déposé à la morgue de l'Hôpital Provincial du Nord-Kivu. Claude Rugo, président de la jeunesse de la commune Karisimbi, a exprimé sa colère face à cette insécurité grandissante dans cette partie de Goma. « Nous demandons aux autorités de s'occuper de ces cas, qui ont fait près de 11 morts en un seul mois. Après chaque tuerie, aucune enquête n'est menée pour identifier les auteurs. Nous ne voyons rien », a-t-il déclaré.
La ville de Goma fait face depuis plusieurs années à une insécurité inquiétante, marquée par des meurtres, cambriolages, pillages, kidnappings, vols, viols et autres crimes. Cette situation a poussé les jeunes à se mobiliser pour sensibiliser les populations sur l'importance d'installer des lampes dans leurs quartiers afin de réduire les risques.
Magloire Mutulwa