C'est le 2 août, journée de commémoration des millions de Congolais victimes d’atrocités liées aux conflits armés. La Première ministre Judith Suminwa a lancé cette journée nationale du génocide congolais pour des gains économiques depuis le cimetière érigé dans la commune de Makiso, à Kisangani, où 8 membres d’une même famille ont été enterrés dans une fosse commune.
Le Directeur général du Fonds national pour la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (FONAREV), Kevin Ngunga, a fourni des explications sur l'aménagement de ce site mémoriel ainsi que les images qui retracent la guerre entre le Rwanda et l'Ouganda sur le sol congolais et les morts que ces combats ont provoqués.
La Première Ministre a effectué une marche rythmée par l'hymne aux morts, exécuté par la fanfare de la Garde républicaine. Une marche qui l'a conduite devant 3 stèles érigées en vue du recueillement sur ce site chargé de souvenirs et d'émotions. La première stèle est dédiée à la mémoire des victimes du massacre des guerres de 1 jour, 3 jours et 6 jours jetées dans le fleuve Congo et la rivière Tshopo ; la deuxième aux victimes des agressions du Rwanda et de l'Ouganda et enfin, la troisième vouée aux victimes dont les corps ont été disséminés et enterrés dans la ville et les périphéries de Kisangani, après avoir été les cibles des agressions rwandaises et ougandaises.
Dans ce cimetière, le FONAREV a également aménagé un lieu de recueillement où ont été enterrés les restes des 8 membres de la famille Otshudi, tous massacrés simultanément.
La Première ministre a rencontré sur place la seule survivante de cette famille qu'elle a chaleureusement étreinte pour démontrer qu'elle ainsi que les autres victimes de ces atrocités ne seront plus jamais seules. Un moment d’intense émotion appuyé par le récit de la victime de ce qui reste encore dans ses souvenirs.
L''article 1er de la loi du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité promulguée par le président de la République s'applique aux faits commis à partir de 1993. Ainsi, au total 93 croix sont plantées dans ce cimetière.
Il faut rappeler que, de son côté, le Gouvernement a prévu dans le piler 2 de son Programme d'Actions des mécanismes de réparation en faveur de ces victimes mais aussi des garanties de non répétition. Pour la Première ministre, plus rien ne sera oublié et la justice sera rendue à tous. Un message également lancé en direction des agresseurs de la RDC.
La Gazette du Continent