Désignation de Vital Kamerhe comme candidat président de l'Assemblée nationale : deux erreurs de communications qui peuvent coûter cher!

Désignation de Vital Kamerhe comme candidat président de l'Assemblée nationale : deux erreurs de communications qui peuvent coûter cher!

Aussitôt sa désignation comme candidat au poste de président de l'Assemblée nationale, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi salue Vital Kamerhe en ce terme : "Bonjour Monsieur le Président de l'Assemblée nationale ; deux erreurs de communications qui peuvent être fatales.

Alors qu'il n'est pas encore officiellement élu à ce poste par la plénière qui est souveraine, les primaires à l'Union sacrée de la nation étaient un fait privé et ne se substituent pas aux 500 députés qui sont appelés à élire le nouveau président de l'Assemblée nationale.

Vital Kamerhe n'est qu'un candidat de l'USN. Ceci nous rappelle le scénario Léonard She Okitundu. Alors que tout le décor était bien planté et le mot d'ordre du Raïs Joseph Kabila semblait être suivi, après l'avoir désigné candidat unique de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle (l'AMP) au poste du Président du Sénat, il a été battu par Léon Kengo wa Dondo, candidat indépendant.

Que Vital Kamerhe et son camp ne se livrent pas au triomphalisme, car tout reste à jouer et surtout connaissant comment plusieurs dossiers ont été traités à l'Assemblée nationale lors de la législature passée.

Bien qu'ayant reçu le soutien de Modeste Bahati qui depuis sa campagne électorale pour les sénatoriales dans son Kivu natal, appelle ces 40 députés et alliés AFDC/A à le voter. Par contre, l'attitude de Christophe Mboso ainsi que les frustrés de l'UDPS, et les députés d'Ensemble, peuvent être une épine sous le pied de Vital Kamerhe et se coaliser pour élire "Un Kengo bis" au perchoir de l'Assemblée nationale, rien et alors rien n'est encore joué.

Le candidat désigné au poste de président de l'Assemblée nationale, Kamerhe déclare quant à lui : ...Depuis deux mois, je suis le candidat du président de la République. En d'autres termes, les primaires n'étaient qu'une formalité au sein de l'Union sacrée, Félix et Vital ont tourné Mboso et Bahati en bourrique. Si l'on peut s'y imaginer, c'est le mariage de Nairobi qui a été scellé davantage mettant de côté ces deux anciens caciques du Front commun pour le Congo. C'est une manière intelligente pour Félix-Antoine Tshisekedi de se débarrasser de Mboso et Bahati du cercle où les grandes décisions vont de désigner. Tout était joué d'avance, les primaires n'étaient qu'une simple formalité.

Pourquoi alors avoir nourri de l'espoir aux deux autres candidats la même chose qu'ils n'allaient pas obtenir ?

Ce semblant de primaires risque de faire des frustrés le jour de l'élection, un mauvais signe. Une erreur de communication de la part de Vital Kamerhe d'avoir révélé un secret. Perte de temps, de moyen et d'énergie, alors que Félix Tshisekedi était le seul à assumer et à décider sur celui qui conduirait aux destinées de l'Assemblée nationale. Car ayant le pouvoir absolu, chef de la majorité parlementaire. En politique, semble-t-il, la vengeance est un plat qui se mange froid. Mboso, Bahati et alliés peuvent ou ne peuvent pas digérer ce camouflet politique.

Le jeu, les enjeux et le danger restent réels surtout en cas d'un candidat indépendant sérieux pour affronter le président de l'Union pour la nation congolaise, qui est, rappelons-le, le candidat unique de l'USN. On peut lui créer subtilement un adversaire". Tout est possible en politique.

Qui vivra verra bien que les époques semblent différentes.

 

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