Au Maroc, la RDC relève le terrorisme et les crimes transnationaux organisés dont elle est victime de la part du Rwanda

Au Maroc, la RDC relève le terrorisme et les crimes transnationaux organisés dont elle est victime de la part du Rwanda

« Mon pays, la République Démocratique du Congo que j’ai l’honneur de représenter en ma qualité de ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux sous le leadership de son Président et Chef de l’Etat, Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a le réel plaisir de participer, dans cette belle et magnifique ville de Rabat, au Premier Forum de coopération Sud-Sud sur la justice des pays Africains de l’Atlantique ».

C’est en ces termes que s’est adressée Rose Mutombo Kiese, ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la République Démocratique du Congo participe au 22 au 24 avril 2024 au Premier Forum de coopération Sud-Sud sur la justice des pays Africains de l’Atlantique à Rabat au Maroc 22 et 23 avril 2024. Elle a saisi cette occasion pour féliciter et remercier Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc et, à travers Sa Majesté, le Ministère de la Justice du Royaume du Maroc pour l’avoir conviée à cet important forum qui traduit la volonté de leurs Etats à œuvre pour la coopération en matière de justice et le renforcement des rapports de coopération en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement.

Depuis quelques décennies, l'Afrique est de plus en plus exposée à la montée des nouveaux types de criminalité qui menacent sa survie et compromettent ses efforts pour le développement. Il s'agit, notamment du terrorisme, de la traite des personnes, de la piraterie maritime et d’autres crimes transnationaux organisés qui ont des ramifications complexes, a enchaîné Rose Mutombo Kiese.

Dans plusieurs pays de la région, leurs effets nocifs sont à la base de l'insécurité, du ralentissement économique et de l'instabilité politique. Pour les endiguer, chaque Etat mobilise ses ressources disponibles mais ne parvient pas à trouver seul des solutions idoines et durables. Cette évidence a milité en faveur de la coopération bilatérale juridique et judiciaire. Malheureusement, les accords bilatéraux n’apportent pas aussi des résultats escomptés, car ces phénomènes dépassent de loin le champ et la capacité de deux Etats. C’est donc pour suppléer à cette faiblesse qu’il convient d'envisager une coopération régionale qui va fédérer les acteurs et les moyens de lutte les plus élargis.

Pour être efficace, cette coopération régionale devra se fonder sur les législations nationales et sur les accords bilatéraux en la matière. Aussi, il serait judicieux que les accords régionaux de coopération prévoient des mécanismes de leur contrôle ; la République Démocratique du Congo est prête à déployer ses efforts aux côtés des autres Etats en vue de relever ce défi.

« Pour y parvenir, nous devons veiller à ce que nos efforts ne soient pas effrités par l'activisme belliqueux de certains États africains. A ce sujet, la République Démocratique du Congo relève le terrorisme et les crimes transnationaux organisés auxquels elle est confrontée par suite de la guerre lui imposée par l’un de ses voisins immédiats le Rwanda, à travers ses supplétifs terroristes du M23. Cette situation déplorable ne favorise pas un climat propice à la paix dans la sous-région ».

S’agissant de la lutte contre les crimes susmentionnés, Rose Mutombo Kiese a fait remarquer que l’arsenal juridique de la République Démocratique du Congo dispose des lois qui répriment notamment le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme ainsi que la traite des personnes.

« Mon pays a développé la coopération bilatérale judiciaire avec la quasi-totalité de ses voisins à travers les Grandes Commissions Mixtes. Cette coopération s’effectue dans le cadre des Organisations d'intégration régionale, dont elle est membre, telles que la SADC, le COMESA, le CEEAC et autres ».

 

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