Course au perchoir de l’Assemblée nationale : est-ce le début de la période de turbulences politiques qu’avait prédit Kabuya ?

Course au perchoir de l’Assemblée nationale : est-ce le début de la période de turbulences politiques qu’avait prédit Kabuya ?

Rien ne va à l'Union sacrée et les violons ne s'accordent pas pour désigner le candidat président de l'Assemblée nationale pour former le ticket de ce regroupement politique dont Félix-Antoine Tshisekedi est l'autorité morale.

Si pour les autres postes la désignation ne pose un problème, celui qui va diriger cette deuxième institution du pays lors de cette deuxième mandature de Félix-Antoine Tshisekedi est loin d'être connu d'avance et pour cause, les ambitions démesurées des uns et des autres. Les prétentions des uns et des autres mettent en mal l'élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale.

Pour contourner ce dilemme, Félix-Antoine Tshisekedi qui aurait rassuré chacun de prétendants dont, Vital Kamerhe, Modeste Bahati Lukwebo et Christophe Mboso de son soutien, se doit d'organiser des primaires au sein de l'Union sacrée pour départager ces derniers afin de dénicher celui qui va présider aux destinées de la Chambre basse du Parlement.

Cette annonce leur a été faite au cours d'une réunion avec les membres du présidium tenue le dimanche 21 avril 2024.

La coordination de l'Union sacrée que pilote Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l'UDPS, a publié un communiqué dans lequel il appelle à l'organisation de cette élection le mardi 23 avril 2024.

« Le présidium de l'Union sacrée me charge comme responsable de la première force politique de la coalition majoritaire, d'inviter les députés nationaux, membres de la majorité pour l'élection primaire en vue de la désignation d'un seul candidat au poste du président de l'Assemblée nationale. Cette rencontre élective aura lieu ce mardi 23 avril 2024, à partir de 14 heures au Palais du peuple, ainsi les élus de la majorité auront le choix entre les concurrents Honorable Bahati Lukwebo Modeste ; Honorable Kamerhe Lwa Kanygingi ; Honorable Mboso Nkodia Pwanga Christophe », peut-on lire dans ce communiqué signé par Augustin Kabuya.

Plusieurs voix se sont levées pour décrier cette manœuvre, mieux cette politique mise en place par ces chefs de partis politiques qui ont semblé pris le pays tout entier en otage à cause de leurs appétits et ambitions démesurées. Ce qui retarde l'installation des autres institutions près de 100 jours après la prestation de serment du chef de l'État, comme le gouvernement et le Parlement.

Le président de la République et autorité morale de l'Union sacrée n'arrive pas à départager les 3 principaux protagonistes, imposer la discipline du groupe, tous sont prétentieux et imbus d'eux-mêmes. La bataille sera rude et interdite aux cardiaques !

« Après avoir fait des promesses individuelles à chacun d'entre eux, le chef du groupe devient très embarrassé. Gêné et encombré, il n'a plus d'autres choix que de proposer l'organisation des primaires pour dénicher le prochain speaker de l'Assemblée nationale. Cette proposition va sans doute ouvrir la voie à la corruption, au débauchage et laisserait des fissures à ce groupe qui est en réalité un colosse aux pieds d'argile minée par des guerres intestines », a prédit un politique, sous couvert de l'anonymat.

Alors que dans les états-majors de regroupement politique la fièvre monte, c'est le non-respect du mot d'ordre le jour du vote du bureau définitif qu'il faut éviter absolument.

Les frustrations vont encore s'accroître si l'un tombe au profit de l'autre. Car, cette culture des primaires n'est pas encore encrée dans la politique congolaise où le chef du parti est l'unique candidat à vie, à la tête d'une institution.

La défection, le départ, mieux l'éclatement de l'Union sacrée dans ce contexte, c'est le risque qu'il faut éviter afin de ne pas tomber dans une période de turbulences politiques comme l'avait évoqué et prédit, Augustin Kabuya, Secrétaire général de l'UDPS, connaissant les ambitions et les intentions des uns et des autres au sein de cette méga plate-forme politique dont la majorité vienne de l'ancien régime. Entre-temps, la population se meurt et ne sait à quel Saint se vouer.

 

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