Depuis lundi, des combats violents opposent les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda dans plusieurs zones du territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Le vendredi 6 décembre 2024, des affrontements ont été signalés sur trois fronts : Hutwe, Kivako et Luofu, dès trois heures du matin, selon des sources locales. Ces violences, qui persistent, ont déjà causé la mort de deux civils tués par des éclats de mortier dans leur refuge, près des champs périphériques de Kaseghe.
La panique s’est installée dans les localités voisines, notamment à Kirumba, où une bombe est tombée jeudi, heureusement sans faire de dégâts. L’impact des combats s’étend bien au-delà des zones concernées, paralysant l’économie locale. Le trafic entre Butembo et Goma, le long de la nationale n°4, est suspendu.
Dans le territoire voisin de Masisi, d’autres affrontements ont été rapportés dans les villages de Rugi, Kaniro et Muloto. Les autorités, cependant, peinent encore à dresser un bilan précis des pertes humaines et matérielles.
Ces violences affectent également les populations locales, déjà fragilisées par l’insécurité récurrente dans la région. Les habitants de Lubero et des zones environnantes craignent une escalade, tandis que des mouvements de populations commencent à être observés.
La société civile locale appelle à un renforcement des mesures sécuritaires pour protéger les civils et sécuriser les zones affectées. Elle exhorte également les autorités provinciales et nationales à relancer les efforts de paix pour mettre un terme à ce conflit qui ravage la région depuis plusieurs années.
Alors que la situation reste tendue, les appels à une intervention internationale se multiplient. Des organisations humanitaires signalent un besoin urgent d’assistance pour les populations déplacées, dont les conditions de vie se détériorent de jour en jour.
Magloire Mutulwa
