Dufina Tabu, président de l’Association des Volontaires du Congo (ASVCO), a dénoncé le vendredi 6 décembre 2024 une pratique qu’il qualifie d’injuste.
Il s'agit de la demande d’enveloppes
financières par les autorités provinciales pour leur participation à des événements officiels. Selon lui, cette exigence est à l’origine de l’absence remarquée des autorités lors de l’inauguration du monument Nelson Mandela, organisée à Bugamba dans le territoire de Nyiragongo le 5 décembre 2024.
L’événement, tenu à l’occasion de la Journée des Volontaires du Congo, visait à honorer les valeurs d’unité et de pardon incarnées par Mandela. Dufina Tabu regrette que ces principes soient trahis par des pratiques administratives qu’il qualifie de « corruptives ». Il appelle à une gestion plus éthique et transparente des affaires publiques, en s’inspirant de l’héritage de Mandela.
Cette dénonciation met en lumière une problématique plus vaste dans la région : le manque de transparence dans la gouvernance locale. De nombreuses organisations de la société civile pointent du doigt les mêmes pratiques, affirmant qu’elles minent la confiance des citoyens envers leurs dirigeants.
En marge de cet événement, Dufina Tabu a également encouragé les communautés du Nord-Kivu à surmonter les divisions ethniques et tribales, causes profondes des conflits dans la région. Il a appelé à un engagement collectif pour instaurer une paix durable, basée sur les principes d’égalité et de justice sociale.
La Journée des Volontaires a également été marquée par des activités communautaires de sensibilisation. Les participants ont souligné l’importance de promouvoir l’entraide et le service volontaire, en tant qu’outils pour renforcer la résilience des communautés face aux défis actuels.
Le plaidoyer de Dufina Tabu suscite des réactions mitigées. Certains saluent son franc-parler, tandis que d’autres appellent à une réflexion plus globale sur les réformes nécessaires dans l’administration publique.
Magloire Mutulwa