Pris aux mots, Augustin Kabuya peu convaincant et moins explicite sur la révision ou la nouvelle Constitution

 Pris aux mots, Augustin Kabuya peu convaincant et moins explicite sur la révision ou la nouvelle Constitution

Le secrétaire général de l'UDPS, parti au pouvoir, Augustin Kabuya, continue d'entretenir le flou sur les intentions réelles du combat que son parti et dont lui-même portent depuis son premier ballon d'essai, bien entendu sous l'initiative du chef de l'État, de modifier et de changer la Constitution de la République.

Entre révision et modification de la Constitution, Kabuya ne sait plus situer sa position et se réfugie derrière la logique du chef de l'État depuis sa sortie médiatique du 23 octobre 2024.
''Révision et changement, non, moi je m'inscris dans la logique du président de la République, du 23 octobre 2024, soit réviser ou changement de la Constitution, a-t-il déclaré.
Alors que plus d'un observateur sait lire à travers les lignes, le non-dit des différents discours du président de la République et ses intentions quant à ce sujet, Augustin Kabuya crie à un procès d'intention mais trouve des prétextes comme dans ses habitudes pour justifier leur démarche et c'est Kabila.
''Kabila avait révisé la Constitution de 2006 en 2011. On est passé de deux tours à un seul tour à l'élection présidentielle. Kabila qui avait révisé n'est plus là aujourd'hui, où est le mal ? Ne cherchez pas à dire au président de la République ce qu'il n'a pas dit. Depuis que nous parlons pourquoi vous insistez sur un troisième mandat ? Est-ce que vous avez parlé avec le président de la République qui vous a dit qu'il va briguer un troisième mandat ? Ces soi-disant opposants veulent tenter un procès d'intention au chef de l'État...'', lâche-t-il sur Rfi.
C'est de bonne augure. On n'estime du côté de l'opposition qui d'ailleurs à l'époque, l'Union pour la Démocratie et le progrès social, alors fille aînée de l'opposition n'avait cessée de brandir cet argument : ''pas de glissement, pas de troisième mandat, ne touche pas à l'article 220''.
Certes, il pourrait s'avérer que l'actuel secrétaire général du parti au pouvoir n'assumait pas grand rôle ou était un simple parlementaire début à l'époque pour que certaines questions lui échappent, estime un politique sous l'anonymat.
A cours d'arguments, le député national se lance dans son mimétisme question de faire un pro domo.
« Je me pose moi également la question, pourquoi quand nous Congolais nous voulons traiter, discuter de notre Constitution, cela suscite débats partout (...), la Constitution actuelle ne facilite pas le bon fonctionnement de la République''. Qui peut croire à cet argumentaire, seul un aveugle, sans discrimination et les adeptes du pouvoir, le peuple que lui prend pour arbitre, a vécu les deux prestations de serments du chef de l'État sur cette même Constitution. Elle n'avait jamais été obsolète, ni écrite par les étrangers à l'étranger. Elle n'avait jamais empêché au président de la République d'être garant du bon fonctionnement des institutions...pourquoi ici et maintenant », s'interroge tout esprit averti.
Parler du Gabon ne serait pas un bel exemple en la matière car, si le Gabonais ont dit oui à cette nouvelle Constitution, c'était une manière de se débarrasser du clan Bongo qui a régné à vie dans ce pays. C'est tout de même le combat de l'opposition en République Démocratique du Congo qui ne veut plus revivre les périodes sombres de Mobutu avec une présidence à vie. D'où, la limitation des mandats dans l'article 220 de la Constitution qui ne peut-être déverrouillé.
La démarche de l'opposition ne constitue pas un mensonge. Bien au contraire, c'est la règle du jeu dans une démocratie pour créer l'équilibre.

La Gazette du Continent.

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