Le secrétaire général du parti de Jean Claude Vuemba suspendu pour divergence de vue sur la coalition anti-pouvoir

Le secrétaire général du parti de Jean Claude Vuemba suspendu pour divergence de vue sur la coalition anti-pouvoir

Le président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), Jean Claude Vuemba, a suspendu le 23 novembre 2024 le secrétaire général du parti, Vécu Mutete Kalala.

Il lui est reproché d’avoir tenu des propos désobligeants à l’encontre des orientations idéologiques en rapport avec les enjeux politiques de l’heure. Il a été immédiatement remplacé par Fabrice Ngabo Mukanire au poste de secrétaire général adjoint du MPCR.
« Je ne peux en aucun cas partir d’un regroupement dont j’ai été parmi les cofondateurs. C’est Franck Diongo et moi qui avons commencé ce rapprochement avec le Fcc parce que Franck Diongo avait déclaré que malgré tous les affres qu’il avait subis du pouvoir kabiliste, les arrestations et les morts de ses militants, il est grand temps de barrer la route à Félix-Antoine Tshisekedi qui refuse de respecter la Constitution et qui veut amener notre pays comme dans un royaume déguisé où il pourrait rester pendant 30 ans en sachant qu’il ne fait absolument rien pour la République Démocratique du Congo », a déclaré Jean Claude Vuemba depuis la ville de Madrid en Espagne où il se trouve.
Il a rappelé que « nous avons soutenu M. Tshilombo et que peut-être que nous le regrettons aujourd’hui. Nous ne nous sommes pas rendus compte qui il était réellement au niveau de l’amour du Congo. Maintenant nous venons de nous rendre compte que durant six ans, ce que l’administration Tshilombo et lui-même ont pu causer des dégâts pas comme permis dans notre pays ».
Jean Claude Vuemba a affirmé qu’il n’est jamais retiré mais le secrétaire général, Me Vecu Mutete Kalala, lors d’une ou de plusieurs interviews sur les télévisions de Kinshasa est allé manifester son amertume à lui. Curieusement, le mercredi au Centre Interdiocésain, c’est bien lui qui a représentait le MPCR. C’est lui qui a signé la Charte des forces politiques de l’opposition. Si réellement, ce n’était pas sa position, il devrait désister « en me disant que président, je ne peux pas signer parce que je vois les Kabilistes. Mais ce que lui il oublie que le Fcc du président Joseph Kabila et le Cach du président Tshilombo et de Vital Kamerhe ont bien travaillé ensemble pendant des années. Il ignorait encore que dans la salle du Centre Interdiocésain, il y avait les familles de Rossy Mukendi et de Thérèse Kapangala qui sont venues soutenir cette initiative pour que leurs enfants ne puissent pas mourir ainsi ».
Le président du MPCR indique qu’il n’avait aucune autre solution. D’après le directeur du bureau politique avec qui il avait parlé en conférence ainsi que la présidente du conseil national, ils lui ont proposé de le suspendre pour qu’au moins qu’il puisse un peu rester à l’écart en attendant « qu’on appelle, je crois le 5 ou le 7 décembre 2024 pour qu’on puisse l’écouter. Ça n’a jamais été quelque chose qu’il a parlé avec Jean Claude Vuemba ou avec le directeur politique Gabin Muke ou même avec le secrétaire général adjoint Fabrice Ngabu qui à l’heure actuelle que « je viens de nommer comme secrétaire général intérimaire ».
Le secrétaire général suspendu n’a consulté personne. Il est parti là-bas, d’après lui de ses convictions personnelles. Or, lorsqu’on adhère à un parti politique, ce ne sont pas les convictions politiques qui priment. Donc, il devait même à la rigueur démissionner. « Je l’aurais compris. Donc, je ne peux pas faire cela. Vous vous souvenez bien en 2011, nous nous sommes battus à l’Assemblée nationale quand M. Kabila a proposé la révision de la Constitution pour enlever le second tour à l’élection présidentielle pour que le président de la République ait le pouvoir de démettre les gouverneurs et les vice-gouverneurs des provinces et de fermer les Assemblées provinciales ».
« S’il y a des révisions que M. Tshilombo souhaitait nous proposer, nous sommes d’accord. Mais, il vient d’ouvrir une boîte de Pandore pour qu’il dégomme l’article 220 de la Constitution. Heureusement que nous nous sommes mis d’accord pour lui barrer la route. De ce côté-là, il ne se pose aucun problème. A l’heure actuelle, il n’y a aucun problème de gouvernement, des postes dans l’opposition. Nous nous sommes réunis pour barrer la route à M. Tshilombo et à sa famille politique qui veulent à tout prix changer la Constitution ».

La Gazette du Continent.

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