Le président de la République Démocratique du Congo et celui du Rwanda seront en réunion tripartite en Angola, le 15 décembre 2024, renseigne le médiateur angolais, bien que les deux parties n'ont pas fait de commentaire à ce sujet.
La nouvelle laisse la place aux nombreuses critiques face à l'absence criante de l'Ouganda et du Burundi, deux pays majeurs non négligeables dans la crise à l'Est de la République Démocratique du Congo.
Selon certains observateurs, ces deux pays devraient figurer dans toutes les réunions liées à la situation qui prévaut à l'Est du pays au regard de leur influence dans la région et entre les deux protagonistes, la RDC et le Rwanda.
L'on est sans ignoré du rôle que chacun de ces deux pays, l'Ouganda et le Burundi joue ou aurait joué dans cette crise qui secoue la partie orientale de la République Démocratique di Congo depuis près de trois décennies.
Kampala, selon plusieurs rapports des experts de l'ONU et d'autres ONG, aurait facilité l'entrée et la progression du M23 sur terrain et surtout la chute de Bunagana, un territoire frontalier avec l'Ouganda. Si Kinshasa n'avait pas de manière officielle dénoncée cette affaire, cependant des Congolais ont dénoncé ce jeu que joue l'Ouganda avec l'ennemi. Les positions affichées par le fils de Museveni, alors chef d'État major de l'armée ougandaise vis-à-vis du Rwanda, ont prouvé à suffisance ce soutien de l'Ouganda aux rebelles du M23 malgré la récente visite du président Félix-Antoine Tshisekedi en Ouganda, où la question a été évoquée et certaines opérations conjointes de l'armée ougandaise et les FARDC dans la neutralisation des ADF.
Le Burundi quant à lui, a longtemps soutenu Kinshasa et appuie l'option de la guerre en lieu et place de la diplomatie qui n'aurait pas apporté des résultats à la crise.
Le président Évariste Ndayishimiye avait soutenu cette idée lors de son séjour de travail à Kinshasa, où il n'a pas hésité de critiquer son homologue rwandais d'être à la base de la déstabilisation de la sous région, ce qui avait suscité des tensions entre ces deux pays.
Une partie des troupes burundaises venues dans le cadre de la force de l'EAC serait encore présente à l'Est du pays pour combattre les groupes armés aux côtés des forces loyalistes, selon plusieurs sources.
Ne pas inclure ces deux pays dans la résolution de la crise serait moins prudent, car l'Ouganda apprend-on, serait favorable à une solution négociée entre Kinshasa et les rebelles du M23, une attitude hypocrite d'un voisin à ne pas négliger.
La Gazette du Continent.