Lors de son adresse à la nation, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a abordé la question de l’inflation et de la stabilité économique en République Démocratique du Congo.
Il a souligné que le taux de change a été stabilisé grâce à une gestion rigoureuse des finances publiques et à une étroite coordination entre le gouvernement et la Banque centrale du Congo (BCC).
Félix-Antoine Tshisekedi a également affirmé que le gouvernement a réussi à stabiliser le cadre macroéconomique, à améliorer l’environnement des affaires et à mobiliser des financements à des conditions plus favorables.
Cependant, le député national Godé Mpoy fustige le fait que cette performance tant vantée, n’a guère d’impact sur le panier de la ménagère.
Pour étayer son argumentaire, ce professeur d'université rappelle la différence entre le taux de change et le taux d'inflation.
« Le taux de change est le coût d'une monnaie par rapport à une autre. Par contre, le taux d'inflation mesure l'évolution des prix au marché. Si la stabilité monétaire ne stabilise pas les prix, elle est généralement artificielle. Tel est le cas de la RDC ».
Et d’ajouter que « la stabilité monétaire (artificielle) actuelle s'explique par 2 faits. D'abord, le gel économicide des dépenses vitales de l'Etat et la stabilité monétaire qui s'observe dans tous les pays du monde. Et ensuite, l'économie, la Gestion, le management et les sciences commerciales sont 4 disciplines distinctes, avec chacune un objet et une méthode distincts. Ne mettons pas du sparadrap sur une plaie béante ».
Malgré ces déclarations optimistes du chef de l’État, le sentiment de la population demeure partagé face aux réalités économiques du pays.
Plusieurs citoyens continuent de signaler une augmentation des prix des biens et services, liée à la volatilisation des taux de change.
Toutefois, le gouvernement semble confiant dans les réformes en cours pour renforcer davantage la stabilité économique.
La Gazette du Continent.
